L'Europe veut établir un village lunaire en 2030

Les ambitions de l'ESA pour l'exploration lunaire

50 ans après les premiers pas de Neil Armstrong et de la mission Appolo 11 sur la Lune (1969), l’humanité s’apprête à revenir sur la Lune avec de nombreux projets.

 

Alors que les Américains (la NASA et Space X) donnent la priorité à l'exploration de Mars. L’Europe se penche plutôt vers la Lune pour y installer une base lunaire et y réaliser de fréquents séjours, comme actuellement sur l’ISS (la Station Spatial International), en orbite autour de la Terre.

 

Ainsi, Jan Woerner, à la tête de l'Agence spatiale européenne (ESA) depuis le 1er juillet 2015, est le fervent partisan d'un « village lunaire » international qui se construirait par étapes robotiques puis humaines.

 

En attendant que se matérialise ce projet, à l'horizon 2030, l'ESA se focalise sur les partenariats avec la Russie et la Chine qu'elle mène dans le domaine de l'exploration robotique de la Lune .

 

L'Agence spatiale européenne a donc chargé la société de lanceurs ArianeGroup d’une étude sur la possibilité d’une mission lunaire en 2025. Cette mission pourrait être réalisée par la nouvelle fusée Ariane 6 dont l'Europe s'apprête à se doter à partir de 2020. Elle remplacera donc, par la suite, l'actuelle Ariane 5.

Vue d artiste de la base lunaire

Une base lunaire qui remplacera l’ISS

 Cette base lunaire pourrais même servir de « d’avant-poste » pour des missions plus lointaines (tel que Mars). Ainsi, elle pourrait par la suite remplacer l’ISS, comme l’avait proposé Jan Woerner en 2015.

Et oui, comme la Lune est à 384 000 kilomètres de la Terre, il sera plus facile d’y pratiquer des lancements que sur Terre car il n’y a pas l’apesanteur terrestre qui freine les fusées au décollage. De grandes économies de carburants pourront donc être faites si tous les lancements se faisaient depuis la Lune. Et les expériences faites actuellement à bord de l’ISS pourront facilement être reproduite sur la Lune.

Mais pas d’inquiétudes, la Station Spatial International (ISS) a encore de beaux jours devant elle, et même de belles décennies, avant d’être remplacée par une base lunaire permanente !

Une base imprimée en 3D sur la Lune

Une fois sur place, les astronautes auraient pour principale mission d’exploiter du régolite. C’est un minerai présent en quantité sur la surface de la Lune, une sorte de « roche lunaire »  qui est composée d’eau et d’oxygène. Le régolite rendrait donc possible une présence humaine constante et autonome sur la Lune.

 

En plus de procurer aux habitants de la future base lunaire les ressources indispensables que sont l’eau et l’oxygène, l’ESA a proposé d’utiliser le régolite comme matière première pour l’impression en 3D de la base. En effet, des robots pourraient être envoyés avant les hommes pour imprimer en 3D la future base en utilisant le régolite présent en quantité sur la Lune.

 

Autres avantages de cette roche lunaire, elle protégera les futurs habitants des radiations et des météorites qui sont de sérieux problèmes pour la conquête de la Lune (comme on le voit sur les images si dessous).

Interieur de la base
Protections régolite

 

 

Des tests très prometteurs ont déjà été effectués par l’ESA comme ce bloc élémentaire de 1.5 tonne réalisé à titre de démonstrateur.

Bloc élémentaire de 1.5 tonne

 

 

 

Vous avez aimé cet article ? 

N'hésitez pas à le partager, à laisser un commentaire et à mettre une note !

Et pour ne jamais rien louper, inscrivez-vous à la newsletter :

2 votes. Moyenne 4.50 sur 5.

Commentaires (1)

LT
  • 1. LT | 11/02/2019
Très intéressant...J'ai appris plein de choses.

Ajouter un commentaire